11 - Le harcèlement sexuel
Version française:
Écrit le 16 oct 2017
Vous n'aimerez pas cette publication.
Laissez-moi tranquille, s'il vous plaît. Et empêchez-vous de me toucher.
J'ai déjà raconté ces histoires à pas mal de personnes, mes parents inclus...mais depuis mon installation, au moins tous les dix jours il y a un homme qui a au moins dix ans plus de moi qui m'approche ou me suis quand je suis seule. C'est vraiment agaçant et inquiétant pas juste pour moi mais pour ceux qui me connaissent. Il y a d'autres instances de harcèlement sexuel que je pourrais vous ranconter, mais en voilà trois de suite.
La première personne à me suivre à la Réunion, c'était en fait un mec de moins de 20 ans. Il était 20h00 ce samedi-là quand je suis rentrée à pied avec mes provisions (je venais de faire mes courses) quand ce type m'a dit "bon soir" et je lui ai répondu "bon soir." Nous allions dans la même direction mais il était devant moi. Puis il allait tourner vers un autre chemin et m'a dit "bonne soirée alors" mais au dernier minute il s'est ralenti et m'attendait. Il a marché avec moi et m'a demandé quand pourrions-nous nous faire connaître, quand pourrions-nous nous retrouver? Il n'a pas arrêté de poser la question, bien que nous étions à mon portail, quand je lui ai simplement dit "non, bonne soirée au revoir" et je lui ai laissé au portail. Ceci dit, je suis rentrée au dos de la maison pour qu'il ne voie pas dans quel appartement j'habite.
Ce que je portais: Un jean, une chemise, des sandales argentes, un sac de provisions, les cheveux en chignon.
Une deuxième fois était au marché de nuit à Saint-Denis, le chef-lieu de la Réunion. Je me suis séparée du groupe avec lequel j'étais pour aller aux toilettes. Au marché de nuit il y avait un concert de maloya (je crois que c'était le maloya) et c'était là où étaient mes collègues la dernière fois que je les ai vus. J'ai brièvement croisé le regard d'un louche devant le vendeur de noix de coco; il m'a souri. Je me suis vite détournée. Je sentais ses yeux sur mon dos. Et puis sa main. C'était un homme d'au moins quarante ans avec des cheveux graisseux. Cet homme m'a demandé si j'étais seule, si j'avais goûté le lait du noix de coco frais, si je venais de Saint-Denis...je lui ai menti et après avoir exprimé que je n'avais pas besoin d'aide afin de retrouver mes amis, il m'a dit "bonne soirée," m'a souri et m'a quittée.
Ce que je portais: un jean, des bottes de la randonnée, une chemise à la manche aux rayures bleues, un sac à dos, les cheveux libres.
Une troisième fois était à Saint-André, le dimanche soir (17h00, au moins une heure avant le coucher du soleil). Je marchais avec mon appareil-photo et mon parapluie quand un homme au vélo m'a passé et m'a dit "bonjour." Je ne lui ai pas salué. Il a tourné dans une autre rue, puis après quelques minutes il m'a repassé dans le même sens et m'a salué de nouveau, tournant sa tête vers moi pour mieux me voir. Je continuais tout droit, lui disant rien. Il a fait ce même acte deux fois de suite après. J'ai pris mes photos du temple hindou et après me suis promenée dans le contresens. L'homme à vélo - bien sûr un homme d'au moins trente-cinq ou quarante ans - est allé plus loin, puis... je l'ai vu tourner. Il m'a dépassé de nouveau. Cette fois-là je me suis arrêtée devant la porte d'un vieil homme et je lui ai demandé si je pouvais prendre des photos des oiseaux dans son jardin. L'homme à vélo s'est arrêté dans le parking pas loin devant la maison. Après avoir pris des photos et bavardé avec le monsieur qui m'a accueilli dans son jardin - un gentil M. Paul LICO - je me suis remise sur mon chemin. Ce con m'attendait toujours. Cette fois il m'attendait à côté de la piste piétonne et il n'y avait rien à faire qu'entendre ce qu'il voulait de moi.
Ce con avait le culot de me dire
1) il est interdit de prendre des photos du temple hindou (FAUX) et
2) comme femme je ne devrais pas marcher dans la rue, surtout pas le soir (il faisait encore jour) parce que ce n'était pas sauf. (EH BEN C'EST À CAUSE DE VOUS QUI NE CESSE PAS DE ME SUIVRE QUE CE N'EST PAS SAUF POUR MOI!)
Je lui ai dit "merci pour les conseils, bonne soirée" et j'ai continué sur mon chemin. Lui il m'a dépassé et a tourné dans la prochaine rue. Je savais qu'il m'attendait toujours... et voilà il s'est arrêté à côté de moi de nouveau et m'a posée toutes sort de questions: "Tu es touriste? Tu es là seule? Tu vends tes photos? Non? Mais, il faut, hein! Tu es en vacances? Où habites-tu?" Moi je lui ai menti autant possible puis lui ai demandé ce qu'il faisait au vélo le soir comme ça. "Je suis seule, je n'ai rien d'autre à faire, alors je fais du vélo." Je lui ai répondu "d'accord, alors encore une fois bonne soirée" et finalement il m'a laissée. Pourtant j'ai jeté des clins d’œil derrière moi à tous les prochaines carrefours pour vérifier qu'il ne ne suive pas. Heureusement que non...
Ce que je portais: un short, un t-shirt, des sandales, un appareil-photo, un parapluie, les cheveux d'abord libres puis en chignon.
Est-ce que plus d'hommes m'harcèlent en France qu'aux États-Unis? Pas forcément. Ce qui est différent c'est qu'aux États-Unis, je ne suis pas piétonne comme je suis à la Réunion et en France. Mon vélo et ma voiture me protégeaient des instances d'harcèlement sexuel (sauf dans les cas où l'harcèlement sexuel se déroule dans/juste devant ma voiture...) et avec très peu d'exceptions ce sont des hommes que je ne connais pas ayant au moins dix ans plus de moi. Et je suis seule et à pied. Même aux États-Unis. Je n'ai pas eu le malheur qu'un homme m'harcèle sexuellement à l'université, au moins rien de ce genre, mais je connais pas mal de femmes qui ont eu de pires expériences n'importe où elles étaient.
Si ces mecs à la Réunion sont si seuls, ils devraient appeler "FREE DOM" (la radio à la Réunion) et faire une petite annonce au lieu de me sélectionner comme leur petit amour. Ou aller en France. Pourquoi pensent-ils que, si je suis seule, ça veut dire que je veux qu'ils m'approchent? Non! Il y avait un homme trop dégoûtant dont une copine m'a heureusement sauvée quand j'étais au Kabar aussi mais c'est autre chose (reliée, bien sûr, mais une autre histoire de harcèlement sexuel pour un autre temps).
Ne me suivez pas! Ne m'approchez pas! Ne me lorgnez pas, sales types!
Écrit le 16 oct 2017
Vous n'aimerez pas cette publication.
Laissez-moi tranquille, s'il vous plaît. Et empêchez-vous de me toucher.
J'ai déjà raconté ces histoires à pas mal de personnes, mes parents inclus...mais depuis mon installation, au moins tous les dix jours il y a un homme qui a au moins dix ans plus de moi qui m'approche ou me suis quand je suis seule. C'est vraiment agaçant et inquiétant pas juste pour moi mais pour ceux qui me connaissent. Il y a d'autres instances de harcèlement sexuel que je pourrais vous ranconter, mais en voilà trois de suite.
La première personne à me suivre à la Réunion, c'était en fait un mec de moins de 20 ans. Il était 20h00 ce samedi-là quand je suis rentrée à pied avec mes provisions (je venais de faire mes courses) quand ce type m'a dit "bon soir" et je lui ai répondu "bon soir." Nous allions dans la même direction mais il était devant moi. Puis il allait tourner vers un autre chemin et m'a dit "bonne soirée alors" mais au dernier minute il s'est ralenti et m'attendait. Il a marché avec moi et m'a demandé quand pourrions-nous nous faire connaître, quand pourrions-nous nous retrouver? Il n'a pas arrêté de poser la question, bien que nous étions à mon portail, quand je lui ai simplement dit "non, bonne soirée au revoir" et je lui ai laissé au portail. Ceci dit, je suis rentrée au dos de la maison pour qu'il ne voie pas dans quel appartement j'habite.
Ce que je portais: Un jean, une chemise, des sandales argentes, un sac de provisions, les cheveux en chignon.
Une deuxième fois était au marché de nuit à Saint-Denis, le chef-lieu de la Réunion. Je me suis séparée du groupe avec lequel j'étais pour aller aux toilettes. Au marché de nuit il y avait un concert de maloya (je crois que c'était le maloya) et c'était là où étaient mes collègues la dernière fois que je les ai vus. J'ai brièvement croisé le regard d'un louche devant le vendeur de noix de coco; il m'a souri. Je me suis vite détournée. Je sentais ses yeux sur mon dos. Et puis sa main. C'était un homme d'au moins quarante ans avec des cheveux graisseux. Cet homme m'a demandé si j'étais seule, si j'avais goûté le lait du noix de coco frais, si je venais de Saint-Denis...je lui ai menti et après avoir exprimé que je n'avais pas besoin d'aide afin de retrouver mes amis, il m'a dit "bonne soirée," m'a souri et m'a quittée.
Ce que je portais: un jean, des bottes de la randonnée, une chemise à la manche aux rayures bleues, un sac à dos, les cheveux libres.
Une troisième fois était à Saint-André, le dimanche soir (17h00, au moins une heure avant le coucher du soleil). Je marchais avec mon appareil-photo et mon parapluie quand un homme au vélo m'a passé et m'a dit "bonjour." Je ne lui ai pas salué. Il a tourné dans une autre rue, puis après quelques minutes il m'a repassé dans le même sens et m'a salué de nouveau, tournant sa tête vers moi pour mieux me voir. Je continuais tout droit, lui disant rien. Il a fait ce même acte deux fois de suite après. J'ai pris mes photos du temple hindou et après me suis promenée dans le contresens. L'homme à vélo - bien sûr un homme d'au moins trente-cinq ou quarante ans - est allé plus loin, puis... je l'ai vu tourner. Il m'a dépassé de nouveau. Cette fois-là je me suis arrêtée devant la porte d'un vieil homme et je lui ai demandé si je pouvais prendre des photos des oiseaux dans son jardin. L'homme à vélo s'est arrêté dans le parking pas loin devant la maison. Après avoir pris des photos et bavardé avec le monsieur qui m'a accueilli dans son jardin - un gentil M. Paul LICO - je me suis remise sur mon chemin. Ce con m'attendait toujours. Cette fois il m'attendait à côté de la piste piétonne et il n'y avait rien à faire qu'entendre ce qu'il voulait de moi.
Ce con avait le culot de me dire
1) il est interdit de prendre des photos du temple hindou (FAUX) et
2) comme femme je ne devrais pas marcher dans la rue, surtout pas le soir (il faisait encore jour) parce que ce n'était pas sauf. (EH BEN C'EST À CAUSE DE VOUS QUI NE CESSE PAS DE ME SUIVRE QUE CE N'EST PAS SAUF POUR MOI!)
Je lui ai dit "merci pour les conseils, bonne soirée" et j'ai continué sur mon chemin. Lui il m'a dépassé et a tourné dans la prochaine rue. Je savais qu'il m'attendait toujours... et voilà il s'est arrêté à côté de moi de nouveau et m'a posée toutes sort de questions: "Tu es touriste? Tu es là seule? Tu vends tes photos? Non? Mais, il faut, hein! Tu es en vacances? Où habites-tu?" Moi je lui ai menti autant possible puis lui ai demandé ce qu'il faisait au vélo le soir comme ça. "Je suis seule, je n'ai rien d'autre à faire, alors je fais du vélo." Je lui ai répondu "d'accord, alors encore une fois bonne soirée" et finalement il m'a laissée. Pourtant j'ai jeté des clins d’œil derrière moi à tous les prochaines carrefours pour vérifier qu'il ne ne suive pas. Heureusement que non...
Ce que je portais: un short, un t-shirt, des sandales, un appareil-photo, un parapluie, les cheveux d'abord libres puis en chignon.
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| L'homme à vélo |
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| Il m'attendait là... |
Est-ce que plus d'hommes m'harcèlent en France qu'aux États-Unis? Pas forcément. Ce qui est différent c'est qu'aux États-Unis, je ne suis pas piétonne comme je suis à la Réunion et en France. Mon vélo et ma voiture me protégeaient des instances d'harcèlement sexuel (sauf dans les cas où l'harcèlement sexuel se déroule dans/juste devant ma voiture...) et avec très peu d'exceptions ce sont des hommes que je ne connais pas ayant au moins dix ans plus de moi. Et je suis seule et à pied. Même aux États-Unis. Je n'ai pas eu le malheur qu'un homme m'harcèle sexuellement à l'université, au moins rien de ce genre, mais je connais pas mal de femmes qui ont eu de pires expériences n'importe où elles étaient.
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| Les cheveux en quignon, l'appareil-photo à la main |
Si ces mecs à la Réunion sont si seuls, ils devraient appeler "FREE DOM" (la radio à la Réunion) et faire une petite annonce au lieu de me sélectionner comme leur petit amour. Ou aller en France. Pourquoi pensent-ils que, si je suis seule, ça veut dire que je veux qu'ils m'approchent? Non! Il y avait un homme trop dégoûtant dont une copine m'a heureusement sauvée quand j'étais au Kabar aussi mais c'est autre chose (reliée, bien sûr, mais une autre histoire de harcèlement sexuel pour un autre temps).
Ne me suivez pas! Ne m'approchez pas! Ne me lorgnez pas, sales types!
Je n'ai pas trop envie de traduire cette publication en anglais cette fois...
Voilà une photographie du temple hindou.
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English version:
Written 16 Oct 2017
I really didn't want to translate this post into English this time. You're not going to like it.
Leave me be, please. And don't touch me.
I already told these stories to many people, my parents included...but since I got here, at least every ten days there's a man at least ten years older than me who approaches me when I am alone. It's really irritating and unnerving not just for me but for people who know and care about me. There are other instances of sexual harassment that I could talk about, but the following are three (pun intended).
The first person to follow me in la Réunion was in fact a guy who was less than 20 years old. It was 8:00pm that Saturday when I was walking home with my groceries (I had just come from the store) when this guy walking by said "good evening" and I replied "good evening." We were going in the same direction but he was ahead of me. Then he was about to turn onto another street and said "have a good night" but at the last minute he slowed down and waited for me. He walked with me and asked me when could we get to know each other, when could we meet up? He wouldn't stop asking me, even though we were at my gate, when I simply said to him, "no, have a good evening bye" and I left him at the gate. That said, I entered my apartment through the backdoor so he wouldn't see which unit I live in.
What I was wearing and carrying: jeans, a dress shirt, silver sandals, a full grocery bag, hair in a bun.
A second time was at the night market in Saint-Denis, the capital of la Réunion. I separated myself from the group I was with to go to the bathroom. At the night market there was a maloya concert (I think it was maloya) and it was there that my colleagues were the last time I was with them. I briefly made eye contact with a creep in front of the coconut vendor; he smiled at me. I quickly turned away. I felt his eyes on my back. And then his hand. It was a man with greasy hair who was at least in his forties. This guy asked me if I was by myself, if I had tasted fresh coconut milk yet, if I was from Saint-Denis...I lied to him and after making it clear that I didn't need help finding my friends again, he said "have a good night" and left me.
What I was wearing and carrying: jeans, hiking boots, a long-sleeved shirt with blue stripes, a backpack, and my hair was down.
A third time was in Saint-André, Sunday evening (5:00pm, at least an hour before sunset). I was walking with my DSLR camera and my umbrella when a man on a bike passed me and say "hello." I didn't say anything back. He turned onto another street, then after a few minutes he passed me again from the same direction and said hello to me again, turning his head back towards me to see me better. I continued going straight, saying nothing to him. He did this same thing two more times. I took my photos of the Hindu temple and afterwards turned to walk back. The man on the bike - of course a man who was at least thirty-five or forty - went farther on, and then...I saw him turn around. He passed by me again. This time I stopped in front of an old man's house and asked him if I could take pitures of the birds in front of his garden. The man on the bike stopped in a parking lot not far in front of the house. After taking pitures and chatting with the man who let me into his yard - a very nice Mr. Paul Lico - I set myself back on course. This creep was still waiting for me. This time he stopped and waited for me next to the sidewalk and there was nothing left to do but hear what he wanted from me.
This jerk had the audacity to tell me
1) photography of the Hindu temple is not permitted (FALSE) and
2) as a woman I shouldn't walk on the street, especially not at night (there was still ample daylight) because it wasn't safe. (WELL IT'S BECAUSE OF YOU WHO WON'T STOP FOLLOWING ME THAT IT'S NOT SAFE!)
I told him "thanks for the advice, have a good evening" and continued down the sidewalk. He passed me on his bike and turned onto the next street. I knew he was still waiting for me... and there again he stopped right next to me and asked me all sorts of questions. "Are you a touriste? Are you alone? Do you sell your photos? No? But you must, huh? Are you on vacation? Where are you staying?" Me, well, I lied to him as much as possible and then asked him what he was doing on his bike during an evening like this. "I'm lonely, I don't have anything else to do, so I ride my bike" he said to me. I replied, "ok, well once again, have a good evening" and finally he left me alone. Meanwhile I glanced over my shoulder at all the following crossroads to make sure he wasn't following me. Thankfully he wasn't...
What I was wearing and carrying: shorts, a t-shirt, sandals, a DSLR camera, an umbrella, hair at first down then in a bun.
Do more men harass me in France than in the United States? Not necessarily. What's different is that in the United States, I'm not as much of a pedestrian as I am in la Réunion and in France. My bike and my car protected me from instances of sexual harassment (except in the cases in which sexual harassment occurs in/just before my car...) and with very few exceptions these were men who I didn't know who were at least ten years older than me. And I was alone and on foot. Even in the United States. I haven't had the misfortune of being sexually harassed by a man while I was at university, at least nothing like this that I have described, but I know a good number of women who've had worse experiences than I regardless of where they were.
If these guys in la Réunion are so lonely, they should call FREE DOM (the radio station in la Réunion) and put out an ad instead of setting their romantic sights on me. Or go to France. Why do they think that, if I am alone, that means that I want them to approach me? No! There was a super gross guy that luckily my friend saved me from when we were at the Kabar but that's another story (related, of course, but a sexual harassment story for another time).
Don't follow me! Don't approach me! Don't stare at me, you creeps!
Voilà une photographie du temple hindou.
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English version:
Written 16 Oct 2017
I really didn't want to translate this post into English this time. You're not going to like it.
Leave me be, please. And don't touch me.
I already told these stories to many people, my parents included...but since I got here, at least every ten days there's a man at least ten years older than me who approaches me when I am alone. It's really irritating and unnerving not just for me but for people who know and care about me. There are other instances of sexual harassment that I could talk about, but the following are three (pun intended).
The first person to follow me in la Réunion was in fact a guy who was less than 20 years old. It was 8:00pm that Saturday when I was walking home with my groceries (I had just come from the store) when this guy walking by said "good evening" and I replied "good evening." We were going in the same direction but he was ahead of me. Then he was about to turn onto another street and said "have a good night" but at the last minute he slowed down and waited for me. He walked with me and asked me when could we get to know each other, when could we meet up? He wouldn't stop asking me, even though we were at my gate, when I simply said to him, "no, have a good evening bye" and I left him at the gate. That said, I entered my apartment through the backdoor so he wouldn't see which unit I live in.
What I was wearing and carrying: jeans, a dress shirt, silver sandals, a full grocery bag, hair in a bun.
A second time was at the night market in Saint-Denis, the capital of la Réunion. I separated myself from the group I was with to go to the bathroom. At the night market there was a maloya concert (I think it was maloya) and it was there that my colleagues were the last time I was with them. I briefly made eye contact with a creep in front of the coconut vendor; he smiled at me. I quickly turned away. I felt his eyes on my back. And then his hand. It was a man with greasy hair who was at least in his forties. This guy asked me if I was by myself, if I had tasted fresh coconut milk yet, if I was from Saint-Denis...I lied to him and after making it clear that I didn't need help finding my friends again, he said "have a good night" and left me.
What I was wearing and carrying: jeans, hiking boots, a long-sleeved shirt with blue stripes, a backpack, and my hair was down.
A third time was in Saint-André, Sunday evening (5:00pm, at least an hour before sunset). I was walking with my DSLR camera and my umbrella when a man on a bike passed me and say "hello." I didn't say anything back. He turned onto another street, then after a few minutes he passed me again from the same direction and said hello to me again, turning his head back towards me to see me better. I continued going straight, saying nothing to him. He did this same thing two more times. I took my photos of the Hindu temple and afterwards turned to walk back. The man on the bike - of course a man who was at least thirty-five or forty - went farther on, and then...I saw him turn around. He passed by me again. This time I stopped in front of an old man's house and asked him if I could take pitures of the birds in front of his garden. The man on the bike stopped in a parking lot not far in front of the house. After taking pitures and chatting with the man who let me into his yard - a very nice Mr. Paul Lico - I set myself back on course. This creep was still waiting for me. This time he stopped and waited for me next to the sidewalk and there was nothing left to do but hear what he wanted from me.
This jerk had the audacity to tell me
1) photography of the Hindu temple is not permitted (FALSE) and
2) as a woman I shouldn't walk on the street, especially not at night (there was still ample daylight) because it wasn't safe. (WELL IT'S BECAUSE OF YOU WHO WON'T STOP FOLLOWING ME THAT IT'S NOT SAFE!)
I told him "thanks for the advice, have a good evening" and continued down the sidewalk. He passed me on his bike and turned onto the next street. I knew he was still waiting for me... and there again he stopped right next to me and asked me all sorts of questions. "Are you a touriste? Are you alone? Do you sell your photos? No? But you must, huh? Are you on vacation? Where are you staying?" Me, well, I lied to him as much as possible and then asked him what he was doing on his bike during an evening like this. "I'm lonely, I don't have anything else to do, so I ride my bike" he said to me. I replied, "ok, well once again, have a good evening" and finally he left me alone. Meanwhile I glanced over my shoulder at all the following crossroads to make sure he wasn't following me. Thankfully he wasn't...
What I was wearing and carrying: shorts, a t-shirt, sandals, a DSLR camera, an umbrella, hair at first down then in a bun.
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| The man on the bike |
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| He was waiting for me there... |
Do more men harass me in France than in the United States? Not necessarily. What's different is that in the United States, I'm not as much of a pedestrian as I am in la Réunion and in France. My bike and my car protected me from instances of sexual harassment (except in the cases in which sexual harassment occurs in/just before my car...) and with very few exceptions these were men who I didn't know who were at least ten years older than me. And I was alone and on foot. Even in the United States. I haven't had the misfortune of being sexually harassed by a man while I was at university, at least nothing like this that I have described, but I know a good number of women who've had worse experiences than I regardless of where they were.
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| Hair in a bun, camera in hand |
If these guys in la Réunion are so lonely, they should call FREE DOM (the radio station in la Réunion) and put out an ad instead of setting their romantic sights on me. Or go to France. Why do they think that, if I am alone, that means that I want them to approach me? No! There was a super gross guy that luckily my friend saved me from when we were at the Kabar but that's another story (related, of course, but a sexual harassment story for another time).
Don't follow me! Don't approach me! Don't stare at me, you creeps!
Oh, and here's a picture of the Hindu temple.
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